Elle disait "Faut que je me sente rêveuse
En me levant le matin"
Elle disait "Faut que je vive heureuse
Avec mon poisson quotidien"
Elle disait "Faut que j’aie le temps de lire
D’écouter Mozart quand il vient"
Elle disait "Faut que j’aie du plaisir
Dans la cabane de l’Africain"
J’en ai marre des villes
Horreur des campagnes
Des automobiles
Qui nous accompagnent
Du temps à la baisse
De la bourse qui monte
D' S.O.S-détresse
De l’argent qui compte
D' la courbe des sondages
Toujours prophétiques
De ces mecs en marche
Pourris par le fric
Je préfère un sauvage
Qui n’ait pas la haine
Qui me garde en cage
Dans son corps d’ébène
Elle disait "Faut que ma vie soit belle
Comme les papillons du matin"
Elle disait "Faut que je sois de celles
Qui vivent le bonheur à la main"
Elle disait "Faut que ma vie ressemble
À un soleil, un jardin"
Toi et moi, on dort ensemble
Dans la cabane de l’Africain
J’en peux plus d’acheter Cosmopolitan
Voici, Marie-Claire, Gala et Marianne
D' chercher mon bonheur sur désir point com
Pardon, votre honneur, mais où sont les hommes ?
Ces gravures de mode, souriant d'ambitions
Qui mettraient mes robes avec permission
Toutes ces filles à poil plutôt qu’en fourrure
Si c’est leur idéal pour ce que la vie dure
Elle disait "Faut que je me sente rêveuse
En me levant le matin"
Elle disait "Faut que je vive heureuse
Avec mon poisson quotidien"
Elle disait "Faut que j’aie le temps de lire,
D’écouter Mozart quand il vient"
Elle disait "Faut que j’aie du plaisir
Dans la cabane de l’Africain"
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